Le 13 mars dernier, une assemblée publique s’est tenue dans le quartier de Saint-Michel à Montréal. Au cours de cet événement, le Premier ministre canadien Justin Trudeau s’est adressé à l’auditoire et a évoqué la présence d’une dizaine de familles appartenant à l’élite haïtienne qui contrôlent le pays, les gangs, l’économie, la situation politique et les infrastructures.
Si le Canada est conscient de l’existence de ces familles faisant partie de l’élite corrompue haïtienne, pourquoi ne voit-on pas d’autres noms en dehors de ceux de Bigio et Sherif Abdallah, qui figurent sur la liste des personnes sanctionnées et qui font des affaires en Haïti ? De plus, qu’est-ce qui justifie l’implication de ces deux familles dans des activités liées à la criminalité en Haïti ? Monsieur Trudeau, nous aimerions comprendre. Il est donc temps pour vous de nous dire qui sont ces familles et quand comptez-vous les sanctionner. Vos paroles doivent correspondre à vos actions. Vous aviez déclaré attendre un consensus de la classe politique haïtienne, mais maintenant nous attendons plutôt la participation d’autres pays membres, la CARICOM inclus. Qu’attendez-vous pour agir concrètement ? Devrait-on plutôt dire le fameux dicton « qu’est-ce que ça dérange… » ?
Cet événement a été rapporté par le journal La Presse, qui a également souligné l’appel de M. Trudeau aux États-Unis et à l’Europe pour qu’ils sanctionnent davantage les élites haïtiennes. La situation d’insécurité en Haïti est préoccupante et nécessite une action immédiate.
Il est important de souligner que la corruption et la présence d’élites corrompues ne sont pas un phénomène nouveau en Haïti. Jovenel s’est battu contre cette élite et en est mort, mais où était M. Trudeau à ce moment-là ? Ces éléments ont contribué à la détérioration de la situation socio-économique et politique du pays. En outre, la récente crise politique et économique en Haïti a aggravé la situation, qui est devenue encore plus complexe et difficile à résoudre aujourd’hui.
Le Canada, en tant que pays ami d’Haïti, doit prendre des mesures concrètes pour aider à résoudre la crise en cours. Cela pourrait inclure des sanctions contre les élites haïtiennes corrompues et l’engagement à aider à renforcer les institutions et l’État de droit en Haïti. Où sont nos véhicules blindés achetés et payés par des Haïtiens à une entreprise canadienne ? Le gouvernement Trudeau ne pourrait-il pas plutôt faire pression sur cette entreprise afin qu’ils nous les livrent enfin ? Ou préfère-t-il ne pas le faire ?
En conclusion, il est crucial que M. Trudeau prenne des mesures efficaces pour aider Haïti à sortir de sa situation difficile. L’élite corrompue doit être sanctionnée, et des efforts doivent être faits pour aider Haïti à se reconstruire et à se développer. La situation actuelle est inacceptable, et il est temps pour la communauté internationale de prendre des mesures concrètes pour aider le peuple haïtien.
William Lemaire
Journaliste engagé
Mouvement PLAN B pour Haiti